Un petit oubli peut tout changer

Samia était seulement arrivée à l’appartement depuis quelques minutes quand son homme rentra aussi. Il alla tout de suite l’embrasser et la belle prolongea son baiser avant de lui sourire tout en lui disant à son tour :

- Bonsoir mon cœur

Jean-Paul ne tarda ensuite pas à lui dire qu’il travaillait de nuit ce soir donc qu’il n’avait pas beaucoup de temps avant de lui demander si elle avait eu le temps de préparer à manger. Cela n’arrangeait pas Samia qui pensait avoir plus de temps avec lui pour aborder le sujet de sa grossesse mais elle était décidée à lui en parler ce soir maintenant qu’elle en était certaine. Et puis le lendemain elle allait être aussi très occupée au commissariat et puis elle savait que Jean-Paul était très prit par l’affaire des cambriolages alors elle ne pouvait pas se permettre de remettre ça.

- Eh bien en fait je viens de rentrer aussi. Je pensais pas que tu travaillais aussi ce soir mais ne t’inquiètes pas je vais te préparer une omelette… Tu as combien de temps avant de retourner au commissariat ?

Jean-Paul confia à Samia qu’ils n’avançaient toujours pas sur l’affaire du cambriolage et que c’était pour ça que la commissaire lui avait demandé de changer son planning. Il avait a peut prés une heure devant lui ce qui était peu car il devait se doucher et manger.

- Chéri tu ne peux pas t’arranger avec quelqu’un pour ce soir ? Je ne sais pas avec Jean-François par exemple comme ça on pourrait avoir un peu plus de temps et en puis tu travailles beaucoup en ce moment donc ça serait bien que tu puisses avoir une soirée tranquille.Tu vas pas tenir le coup sinon

C’était vrai que Jean-Paul travaillait beaucoup en ce moment. Il se donnait à fond pour l’enquête du faux cambriolage.

- Non c’est bon et puis tu sais que j’aime bien cuisiner pour toi

Malgré le planning il pouvait aussi arriver que les flics du mistral s’arrangent entre eux et c’est ce que Samia avait suggéré à son homme. Il accepta d’essayer de s’arranger avec son meilleur ami ce qui fit plaisir à sa belle.

- Tu sais j’ai aussi envie qu’on arrête rapidement le ou les responsables de ce faux cambriolage mais on n’est pas que des policiers, on est aussi un couple… Ces derniers jours on ne s’est vu qu’en coup de vent et quand on s’est parlé ça concernait le travail. J’ai même l’impression que si je me faisais teindre en blonde tu ne le remarquerai pas tellement tu es accaparé par cette enquête.

Elle exagérait à peine vu que même s’il vivait et travaillait avec elle il n’avait pas remarqué qu’elle était fatiguée,qu’elle avait des nausées. Bien sûre elle savait que Jean-Paul était dans le vrai en disant qu’ils étaient en sous-effectif en ce moment mais cela n’allait pas s’améliorer car si Samia gardait leur enfant elle allait devoir prendre un congé maternité d’ici quelques mois.

- J’espère que Jean-François pourra te remplacer car c’est vraiment important pour moi que tu restes ce soir. Tu comprendras pourquoi aprés.

Elle l’embrassa puis elle le laissa appeler son ami et pendant ce temps elle alla préparer le repas. Elle prit dans le frigo de quoi faire une omelette et une salade et elle commença à tout préparer.

Samia connaissait Jean-Paul et elle savait bien sûre qu’il se donnait à fond dans son travail et c’était aussi pour ça qu’elle l’admirait aussi professionnellement et elle savait aussi qu’il détestait quand une enquête n’avançait pas.

- Oui je sais tout ça …

Quand elle lui avait dit qu’il n’aurait même pas remarqué qu’elle avait changé de couleur de cheveux si elle s’était faite blonde, il l’avait pris avec humour en lui disant qu’il l’aurait remarqué et qu’en plus la couleur blonde ne lui conviendrait pas.

- Si tu le dis mais moi tu vois je suis sûre qu’il y a plein de choses que tu ne remarques pas quand tu es si concentré sur le boulot…

Samia savait bien ce qu’elle disait mais le plus important c’est qu’ils aient le temps de se parler ce soir c’est pour ça qu’elle lui avait demandé d’essayer de s’arranger avec Jean-François pour ce soir. Pendant qu’il lui téléphonait Samia s’était occupée à commencer à préparer une omelette. Elle fut ensuite contente d’entendre que Jean-François acceptait de prendre la place de Jean-Paul pour ce soir.

- C’est super ! Tu peux t’installer chéri l’omelette est presque prête

Une omelette s’était assez rapide à préparer c’était ça l’avantage mais à présent il fallait que Samia trouve un moyen d’aborder le sujet. Vu que c'était "un accident " Samia voulait ammener le sujet en douceur

- Tu sais qu’Abdel m’a dit des choses très mignonnes sur toi l’autre jour… En fait tu es un peu comme son deuxième père… Quand on y pense c’est bien ce que tu as fait pour lui. D’ailleurs tu crois que tu aurai accepté de t’occuper de lui s’il avait été plus jeune ? Si ça avait été un enfant par exemple ?

Samia voulait ainsi savoir ce qu’il pensait du fait de devoir s’occuper d’un jeune enfant. Bien sûre c’était différent de recueillir l’enfant d’un autre et d’en avoir un bien à soi. L’omelette fut ensuite prête alors elle la coupa en deux et elle en donna un plus gros morceau à Jean-Paul car elle n’avait pas très faim ce soir. Pour accompagner l’omelette elle leur mit également dans leurs assiettes un peu de salade qu’elle avait préparé ce midi.

Je souria à Jean-Paul en l'entendant me dire que ça sentait bon comme toujours. Je savais qu'il adorait ma cuisine et moi aussi j'aimais cuisiner pour lui.

J'avais ensuite mit le sujet Abdel sur la table. Je trouvais que c'était bien qu'il ait accepté de s'occuper de lui alors que son père était en prison et Jean-Paul était d'accord avec moi. Il trouvait même que c'était le meilleur choix qu'il avait fait dans sa vie.

- On a tous fait des erreurs et des mauvais choix mais tu as su te rattraper

Je lui avais alors demandé s'il aurait accepté de prendre en charge Abdel s'il avait été plus jeune, s'il avait été un enfant. Par cette question je voulais en fait savoir s'il se sentait prêt à s'occuper d'un enfant, de notre enfant. Il me répondit qu'a l'époque il aurait surement refusé mais qu'aujourd'hui vu qu'il était plus posé il aurait surement accepté.

- C'est sûre que tu étais son seul espoir

Je termina ensuite mon assiette et vu que Jean-Paul avait terminé aussi je débarrassa nos deux assiettes.

- Tu veux un yaourt ou un fruit ?

En attendant qu'il me réponde, je me pris une pomme. Je me décida alors à me lancer après tout plus je trainais et plus j'allais me demander comment lui en parler.

- Jean-Paul on est heureux ensembles mais tu ne crois pas qu'il manque quelque chose à notre bonheur pour qu'il soit parfait ?

Je voyais bien que Jean-Paul n'avait pas comprit pourquoi j'avais amené ce sujet sur le tapis mais ce n'est pas grave car j'arriverai bien à lui faire comprendre.

- Ouais peut être que c'est la pitié qui t'a motivé au début mais ça ne change rien au fait que tu te sois attaché à lui par la suite et que sans toi il aurait certainement mal tourner.

Après avoir débarrassé la table, j'avais demandé à Jean-Paul s'il voulait un yaourt ou un fruit pour le dessert et il me répondit qu'il voulait bien un yaourt. J'alla donc lui prendre un yaourt dans le frigo ainsi qu'une cuillère . Je lui donna le tout avant de m'installer prés de lui. Il répondit à ma question par une autre question pour lui notre bonheur était déjà parfait.

- Oui on est très heureux mais on pourrait peut être l'être encore plus si on avait un petit quelque chose en plus.

Je le vis alors réfléchir alors je me dis qu'il allait enfin comprendre mais ce ne fut pas le cas car il me demanda si j'essayais de lui faire comprendre que j'avais envie de me marier. Je fis non de la tête avant de dire :

- Non tu peux te détendre je ne pensais pas à ça mais tu sais chéri il y a pas que le mariage qui peut changer la vie d'un couple...

Je repensa alors à la paire de chaussons pour bébé blanc que j'avais acheté tout à l'heure.

- Je t'ai acheté un truc tout à l'heure, je vais le chercher

Je me leva pour aller chercher le paquet cadeau qui contenait les chaussons que j'avais laissé dans notre chambre. Une fois de retour prés de mon homme, je lui donna le paquet tout en disant :

- Tiens c'est pour toi

J'espérai qu'ainsi il allait comprendre pourquoi j'avais tant insisté pour qu'il n'aille pas travailler ce soir.

Il était vrai que Jean-Paul n'était pas du genre à faire des beaux discours sans le penser et ça me plaisais. Au moins je savais qu'il était sincère avec moi et qu'a chaque fois qu'il me disait qu'il m'aimait il le pensait.

- C'est beau ce que tu viens de dire mon cœur et je sais que tu le penses vraiment. Après tout ce que j'espère c'est qu'Abdel ne s'éloignera pas de nous quand son père sortira de prison


Je savais aussi que parfois mon homme pouvait mettre du temps à comprendre  certaines choses et c'était le cas aujourd'hui car il ne comprenait pas ou je voulais en venir... Mais bon j'étais une jeune femme patiente alors ça allait.

- Ce que je voudrais ? Eh bien je veux qu'on reste toujours ensembles, qu'on continue à s'aimer comme des fous et qu'on profite des bonheurs que la vie peut nous donner.


Je pensais au bébé que je portais en disant cela bien entendu. Jean-Paul avait ensuite évoqué un autre grand engagement pour un couple à savoir le mariage. En effet il pensait que j'avais voulu lui faire comprendre que je voulais  me marier. Bon cette idée ne me déplairait pas mais ce n'était pas ce que j'essayai de lui dire. Je lui répondit donc qu'il pouvait se détendre et que ce n'était pas ça. Il déclara alors être très détendu mais qu'il s'était dit qu'il allait falloir qu'on y pense un jour ou l'autre.

- C'est sûre que c'est la suite logique des choses mais bon ce n'est pas une fin en soit. Ce que je veux dire c'est qu'on n'est pas obliger de se marier si on en a pas envie.

J'étais ensuite allée chercher dans la chambre le cadeau que j'avais acheté pour mon homme. Il avait raison ce n'était pas son anniversaire mais bon en même temps je n'avais pas besoin d'attendre son anniversaire pour lui faire un cadeau.

- Tu sais les cadeaux faut les faire quand on les sent

Je lui souria avant de prolonger un peu son baiser après qu'il m'ait remercié. Je le regarda alors ouvrir le paquet et une fois ouvert je constata qu'il semblait surprit en même temps je le comprenais car mon cadeau était plutôt symbolique. Il me demanda alors si je pensais qu'il avait des petits pieds.

- Non mon cœur , tes pieds sont très bien d'ailleurs ça m'inquieterai s'ils étaient aussi minuscules.

Puis en croisant son regard ensuite je su tout de suite qu'il avait enfin comprit. Il semblait ne plus arriver à dire quoi que ce soit en même temps  j'arrivais à le comprendre car on avait jamais parler bébé ensembles et j'étais tombée enceinte accidentellement.

- Bon je crois que tu as compris, je suis enceinte... C'est pour ça que j'ai insisté pour que tu te fasses remplacer au boulot ce soir, je voulais pouvoir te le dire et je voulais aussi qu'on décide ensembles de ce qu'on allait faire.

Après tout je ne savais pas s'il allait en vouloir de ce bébé et s'il n'en voulait pas je ne me voyait mal le garder quand même et foutre notre couple en l'air.