Messages : 14 Date d'inscription : 05/10/2013 Age : 30 Localisation : Dans les coins orduriers de Marseille. Emploi/loisirs : Trafiquants polyvalent, criminel à candidature spontanée, amateur de violence et de perversion, joueur addict. Humeur : Fielleuse.
Sujet: Libre • « Où dans la nuit. » Dim 06 Oct 2013, 17:25
Quelle heure il était ? Où était-il ? Que faisait-il ? Même lui n’aurait su le dire. Ses pieds l’avaient porté entre les rues sombres du Cour Julien. Ca, il s’en souvenait. Il avait bifurqué. Encore. Avait pris une ruelle un peu triste et sans lumière et puis plus rien.
Il avait pris une demi-douzaine de verres. En tout cas, c’était ce dont il se souvenait. Au bout du huitième verre, sa mémoire commençait à foutre le camp. Il n’avait pas seulement bu. Certainement pas, non. Il ne savait se contenter d’un petit verre d’anis, non. Il fallait absolument mélanger, croquer, sucer, sniffer, s’piquer. Ouh, d’où il sort, ce poteau ? Niquesamère.
Il vérifia ses poches. Il avait encore un peu de fric sur lui. Ses papiers. Génial. Il vérifia sa ceinture et se mit à brailler, la voix encore enrouée d’alcool. La crosse de son revolver, il ne la sentait plus. On lui avait volé son arme. Putain de fils de … Il se retourna mais il ne reconnaissait plus le chemin.
Il s’était infiltré dans une résidence. Ou une vieille cité HLM. Il n’en savait rien. Il était au beau milieu d’un jardin et de grands bâtiments s’élevaient autour de lui. Il continuait de brailler comme un veau. « ‘Spèce d’enculé ! Ton père le chien ! Aaaah !... »
Quelques lumières s’allumèrent, à travers les fenêtres des bâtiments et Lionel entendit un joyeux « Ferme ta gueule ! » De quoi renchérir, il menaça la voix qui venait de s’élever dans ce petit vallon bétonné. Il lui hurla de descendre. Qu’il allait lui péter les deux rotules. Puis plus rien. Lionel continua à vomir sa vulgarité à tue-tête tandis que l’idée qu’on appelle la police lui effleura son esprit grisée. Il devait être trois heures du matin et ça faisait environs une heure qu’il ne se lassait pas de vociférer dans le vide.